L’ATHLÈTE RED BULL ANDRZEJ BARGIEL DESCEND L’EVEREST À SKI… SANS OXYGÈNE

L’athlète polonais Andrzej Bargiel (37 ans) a marqué l’histoire de l’alpinisme et du ski-alpinisme. Il est devenu le premier homme à gravir l’Everest (8.849 m) sans oxygène supplémentaire et à enchaîner directement avec une descente intégrale à ski jusqu’au camp de base. Après une ascension exténuante de 16 heures depuis le Camp IV à travers la redoutée death zone, Bargiel a atteint le sommet du monde le 22 septembre. Là, il a chaussé ses skis et entamé sa descente par le South Col. Il est arrivé au Camp II au coucher du soleil, où il a passé la nuit, avant de poursuivre sa descente le lendemain à travers le dangereux Khumbu Icefall pour atteindre, en toute sécurité, le camp de base de l’Everest. Au total, l’expédition a duré 4 jours, 4 heures et 15 minutes : du départ du camp de base le 19 septembre à 04h30 jusqu’à son retour le 23 septembre à 08h45. Bargiel s’était déjà imposé comme une référence absolue du ski-alpinisme : il est le seul athlète à avoir descendu à ski tous les 8.000 du Karakoram, dont la première et unique descente intégrale du K2 en 2018, également réalisée sans oxygène. Avec l’Everest, il inscrit désormais le chapitre ultime à son héritage unique.

« C’est l’un des moments les plus importants de ma carrière sportive. Skier depuis l’Everest sans oxygène était un rêve qui grandissait en moi depuis des années. Je savais que les conditions difficiles de l’automne et la ligne à travers le glacier du Khumbu représenteraient le plus grand défi de ma vie. » - Andrzej Bargiel

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LA « DEATH ZONE »

Le fait qu’Andrzej Bargiel ait passé près de 16 heures dans la “death zone” de l’Everest souligne l’ampleur inédite de son exploit. À cette altitude extrême, les capacités de décision chutent rapidement et le risque d’œdème cérébral ou pulmonaire fatal augmente fortement. Habituellement, les alpinistes limitent leur tentative au sommet à quelques heures seulement, même avec bouteilles d’oxygène.

Une exposition aussi prolongée sans oxygène exerce une pression inimaginable sur le corps humain. Que Bargiel ait ensuite pu redescendre sain et sauf constitue une preuve exceptionnelle d’endurance et de force mentale aux limites mêmes des capacités physiologiques.

UNE PREMIÈRE MONDIALE

Si l’Everest avait déjà été descendu à ski avec oxygène, jamais personne n’avait accompli l’ascension et la descente intégrale, du sommet jusqu’au camp de base, sans assistance supplémentaire.

Cette performance vient couronner une carrière entièrement dédiée aux premières mondiales sans oxygène. Bargiel demeure le seul alpiniste de l’histoire à avoir skié à la fois l’Everest et le K2 sans oxygène. Il a également signé les premières descentes à ski du Broad Peak (2015), du Gasherbrum II (2019) et du Gasherbrum I (2019) — bâtissant ainsi un palmarès inégalé dans le monde du ski-alpinisme.

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